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Le vin de copains de Wilfried et Réjane

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Le Vin de copains (Grenache, Cinsault) est fruité en bouche, avec des tannins fins et une belle teinte rubis. Vinifié par Wilfried et sa sœur Réjane qui possèdent 32 hectares répartis sur les communes de Rasteau et de Cairanne ; l’exploitation est certifiée en agriculture biologique depuis 2012 mais travaille en ce sens depuis plus de vingt ans. Peu interventionnistes, Wilfried et Réjane cherchent à produire des vins fins et fluides, sur le fruit.

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Les vendanges sont manuelles et les vinifications se déroulent en cuve béton. Le domaine n’a recourt qu’aux levures indigènes et utilise le soufre avec parcimonie.

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Vincent Moulin, et son Pompon rouge

Le pompon rouge est un vin simple, gourmand et très frais, vinifié et élevé sans soufre, qui s’inscrira dans des moments de convivialité. A proposer aussi bien à l’apéro qu’avec des viandes rouges grillées, des volailles rôties ou des fromages un peu corsés.

Cultivé par Vincent Moulin sur un terroir argilo-calcaire situé dans le Gard, à l’ouest de Nîmes, sur la commune de Villevieille, avec des techniques agricoles anciennes telle que la traction animale et selon les principes de la biodynamie, le Pompon est l’un des fleurons des vins dits « natures », c’est à dire qu’aucun intrant oenologique n’est utilisé.

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Expo Photo Bernard Bouyé

bernard bouyé expo photo vernissage epicerie de nimes

Jeudi 12 décembre, à partir de 19h, nous sommes heureux de vous inviter au vernissage de l’exposition de photographies de Bernard Bouyé. Vous pourrez y découvrir une thématique maritime qui prend désormais toute sa place à coté des thèmes qui lui sont chers comme les paysages, la ruralité ou des portraits plus urbains.

bernard bouyé expo photo vernissage epicerie de nimes
” Cette recherche a démarré, il y a quelques années. Une envie irrésistible de photographier, des matières capturées à chaque instant … La photographie à la base et le décloisonnement par la juxtaposition de ces effets empruntés.Mon gout pour la matière m’a permis de tester nombres d’effets de lumière et
d’ambiance qui rendent mon travail photographique singulier.
J’ai débuté avec des portraits, suivra la réalisation d’un bestiaire composé de photographies d’animaux vivants et morts, Mon gout pour la nature et l’architecture a fait naitre une série de paysages urbains et des paysages maritimes.”
Un coup de cœur de l’Epicerie à partager ensemble en ces veilles de fête !

bernard bouyé expo photo vernissage epicerie de nimes

Né en 1967 en France, Bernard Bouyé vit et travaille à Nîmes depuis 1998.
Il vient à la photographie en 1988. Autodidacte, Il se perfectionne
avec le photographe Serge Gal (Image ouverte) et devient l’assistant de Lenni van Dinther.
Puis il participe à un stage « reportage » avec Guy le Guerrec en juillet 1990,
et Jean Gaumy à Arles en juillet 1991 (tous deux membres de l’agence Magnum).
Depuis, il poursuit une activité de photographe indépendant, avec un travail
particulièrement axé sur des sujets de société et le rapport de l’homme
et du cheval, thématique qu’il développe depuis 2004.
Son travail fait l’objet de diverses expositions en France et de nombreuses publications.
Il figure dans des collections publiques dont la Bibliothèque Nationale de France à Paris,
le Musée de la Photographie de Charleroi en Belgique et Carré d’Art à Nîmes.
Bernard Bouyé travaille régulièrement pour la presse, et est également formateur à l’ IFAD
(association Peuple et Culture du Gard). Il diversifie ses champs d’activité en
dispensant des cours de photojournalisme au journal Passe l’info (journal d’insertion).
En 2007 et 2008, il intervient lors de stages « portrait », auprès de détenus de
la Maison d’arrêt de Nîmes ainsi qu’en milieu scolaire auprès d’adolescents.
2011 en résidence au collège jules Vernes (Gard) et une commande du CG 30
pour une chronique du collège.
Pigiste pour la Gazette de Nîmes depuis 2010.
2011 atelier photo pour l’école de la deuxième chance .
2015 -2019 développe un travail pictural à travers
séries sur le paysage urbain , des carrières et des paysages maritimes
1998 : « Mémoires de quartier », travail avec un sociologue sur un quartier de Nîmes
2006 : « Indentités Rurales Gard », texte de Nelly Bouveret, Muriel Plantier,
Jacques Maigne, Jacques-Olivier Durand, Editions Presse du Languedoc
2007 : « Visa pour le Gard », textes de nombreux écrivains de la région gardoise,
Editions au Diable Vauvert
Expositions« Désaffecté », Galerie le Lézard d’ailleurs, Saint Rémy de Provence
« Les femmes dans la guerre », Médiathèque de Berre l’Etang, Bouches du Rhône
« Bangladesh social », FNAC, Nîmes
« Gardians », Galerie des Arènes, Nîmes

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Le calice : une nouvelle façon d’aérer son vin

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En vente à l’épicerie :

L’aérateur de vins “made in” Nîmes

Le Calice, le chef nîmois Vincent Croizard ou l’épicerie de Nîmes de la rue de l’Agau en sont adeptes. Il s’agit d’un aérateur de vin imaginé par deux Nîmois : Sébastien Calvez et Étienne Martos. Ces derniers ont été invités du 8 au 11 novembre 2019 au salon “Made in France” à Paris pour présenter leur invention. “On a bossé deux ans sur ce système qui est unique. Le Calice est le seul aérateur de vin monobloc au monde qui permet grâce à ses deux positions de choisir le niveau d’oxydation pour retrouver toutes les saveurs du vin immédiatement. On est d’autant plus fier que c’est en effet un objet fabriqué en France“. explique Frédéric Calvez.

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Oxydation

Révéler rapidement les arômes, c’est la difficulté lorsqu’on ouvre une bouteille de vin, et notamment un vin jeune ou un vin “nature”. Avec cet aérateur qu’on fixe directement sur le goulot, le vin est oxygéné, le CO2 est libéré plus facilement, et donc plus besoin d’attendre une heure après avoir débouché votre bouteille avant de la savourer. ” Il fait en sorte qu’il développe tous ses arômes et libère les saveurs désagréables. C’est même mieux que de carafer le vin qui est un exercice fastidieux” continue Sébastien Calvez. Le calice coûte 25€ et on peut l’acheter notamment à l’Epicerie de Nîmes !
J.Ségura, La Gazette de Nîmes (Novembre 2019)

Pour ne rien gâcher, le Calice, fabriqué dans les Vosges en polypropylène alimentaire, est entièrement recyclable !

 

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Mangez des pommes … mais des pommes Tentation !

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Nous sommes heureux d’être partenaire du Jeu “Nouvelle récolte 2019” mis en œuvre par les 150 producteurs de la pomme Tentation.
L’idée est de faire connaitre les qualités aussi bien gustatives que celles liées aux méthodes de culture de cette variété de pomme, finalement assez peu connue mais présente sur les étals un peu partout en France.
L’une des caractéristiques de ce réseau de pomiculteurs est qu’ils ont à l’unanimité choisis d’entrer dans une démarche d’excellence environnementale.
Cela ne pouvait pas nous laisser indifférent !
L’Épicerie permet aux gagnants du Jeu concours de recevoir 20 coffrets de trois bouteilles de vins Nature : Le pompon, l’Esquisse et le vin de Copains qui font partie des musts auprès des amateurs et des clients habitués de l’Épicerie.

Les clients de l’Épicerie peuvent jouer bien sur : c’est par ici !

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L’épicerie de Nîmes en podcast France Bleu

On n’est jamais si bien servi que par ses amis ! J’ai eu le bonheur d’être invité le 22 oct 2019 par Elsa Antérieux, dans l’émission gastronomie “Les Toqués” sur France Bleu Gard Lozère.
En ce jour de revendication paysanne, cela avait encore plus de sens de parler de nos métiers qui mettent la proximité et la convivialité au cœur de notre démarche de producteur, artisan ou diffuseur.

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Un bien agréable moment d’échange avec, en prime, un panier gourmand offert aux auditeurs par l’épicerie de Nîmes ! concocté à partir de la thématique du jour : chutney et tapas, avec les produits de Mystère Mijoté et les escargots de Flora.

Pour réécouter l’émission, c’est par ici :
https://www.francebleu.fr/emissions/les-toques/gard-lozere/les-toques-296

Autant de produits à venir découvrir à l’Épicerie de Nîmes !


Les infos :

La Conserverie “Mystère Mijoté” avec Elsa Antérieux de  St Etienne Vallée Française avec son Ketchup d’églantines, biscuiterie, plats à emporter.

https://www.facebook.com/mystere.mijote/

Flora, Productrice Escargot St Étienne Vallée Française avec ses escargotines, escapéro sauce salade. A la ferme, dans les boutiques paysannes “Chez les Paysans de l’Esplanade” de Florac, ‘Les Paysans Cévenols ” de St Jean du Gard.

https://www.facebook.com/floradizdarevic/

L’épicerie de Nîmes Bruno Licini 14, Rue de l’Agau, en plein coeur de Nîmes – Assiettes de tapas avec le Ketchup d’églantines. Issus de l’agriculture biologique et de circuits courts. Petits producteurs corses, cévenols, ardéchois ou encore Basques (farine, pois chiches, lentilles, mandarines, pâtes, charcuterie, fromages, confitures, huile d’olive…).

https://www.facebook.com/lepiceriedenimes/

 

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Un article dans la Gazette de Nîmes

L’Épicerie de Nîmes : faire son marché de poésie
Un pélardon des Cévennes, un saucisson du Pont-de-Montvert, une bouteille de vin nature et un poème qui parle d’amour s’il vous plaît ! Eh oui, ce sera à consommer sur place.
Bienvenue à L’Épicerie de Nîmes.

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Depuis presque quatre ans, cette épicerie pas comme les autres fait le bonheur d’habitués et de clients de passage tout heureux de trouver à la fois victuailles et convivialité à l’abri de l’agitation du monde.
Un fond musical jazzy, quatre tables pas assorties et leurs chaises pareillement dépareillées: “le concept est simple, annonce Bruno qui tient cette épicerie avec sa compagne Caroline,ici, tout ce qui est à vendre peut se consommer sur place”. Pour le même prix, on peut donc se faire ouvrir et réchauffer une boite de petit salé aux lentilles et la déguster en buvant un verre de vin. Aragon et fromages.

Comme d’habitude, les clients aiment bien s’éterniser, le couple organise aussi des soirées dégustation de vin par exemple, ou, c’est plus inattendu,littéraires comme ce jeudi 24 une lecture théâtralisée d’Élodie Guizard sur le thème de l’Amour. Des textes de Christian Bobin, Jacques Prévert, Louis Aragon, pour sublimer des fromages français. Des délicatesses de Nohad Salameh, Dominique Sampiero ou Léo Ferré qui devraient bien s’accorder aux spécialités charcutières ardéchoises. Jeudi, la soirée commence à 19h. “et nous nous arrêtons à 23h pour ne pas gêner le voisinage”: insiste Bruno.
Pour cette soirée, des plateaux, charcuterie et fromages sont proposés au prix de 17 euros. Le vin est au prix épicerie. Le reste du temps, on trouve ici des légumes bio, des oignons doux des Cévennes et des pommes de terre qui viennent des Saint-Martial, de la charcuterie d’Ardèche et de Lozère, des olives picholine, des jus de fruits, de l’huile, des pâtes, des conserves fines, des condiments de toute espèce pour ses repas du quotidien.
Frédéric Delon
La gazette de Nimes

L’Épicerie de Nirnes, 14. rue de l’Agau. c’st ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 13h et de 16h à 21h. Tél. 09 52 7440 65

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Dégustation vin bio du domaine De grappes & d’Ô, 11 oct 2019

de grappes et d'ô degustation epicerie de nimes 11 octobre 2019

A l’entrée de l’automne, nous voulions vous faire partager notre coup de coeur pour les vins bios du domaine De grappes & d’Ô (Blauzac).
Totalement dans l’esprit des vins que nous aimons à l’Épicerie, Remi Curtil orchestre son domaine viticole dans le plein respect du terroir et du millésime. Il n’utilise aucun “Intrant” et vinifie uniquement avec les levures naturelles du raisin. C’est ce qui donne aux cuvées leur identité si riche.
De plus, il n’ajoute pas ou peu, de soufre aux cuvées pour les laisser vivre et évoluer en toute liberté ; ce qui n’altère en rien le potentiel de garde des vins.

de grappes et d'ô degustation epicerie de nimes 11 octobre 2019

Nous sommes donc heureux de vous inviter à déguster les vins bio du domaine De Grappes & d’Ô mené de main de maitre par Rémi Curtil. Vous pourrez découvrir quelques cuvées, et échanger avec notre vigneron qui aura à cœur de vous expliquer son terroir et sa manière de cultiver en agriculture bio.

Vendredi 11 octobre à partir de 19h
Caroline & Bruno
14 rue de l’Agau 30- Nîmes

tout savoir sur le domaine :
https://degrappesetdo.com/

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Vin Bio et bulles du domaine de l’Ocre rouge

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Qu’est venu faire ici ce jeune champenois loin du frimas des terres endormies de brouillard ? Se réchauffer près des gorges illuminées du Gardon ? Rafraîchir les nôtres d’« un bon champagne », commentent les amateurs de ses mousseux tout en finesse.

Sur le plateau de Dions, en garrigue sauvage, à mi-chemin entre Nîmes et Uzès, Aymeric et sa femme produisent des vins en culture biologique d’une étonnante typicité. « Je savais que la région était propice à la création de vins, que je pourrais m’y exprimer librement en tant que vinificateur ». La famille Beaufort crée du champagne depuis des générations et fut à l’avant-garde des préoccupations écologiques. Après des études à Montpellier, le petit-fils a repris une partie des machines et outils du grand-père et le chemin de leur passion.

Des bulles !

« Nous avons l’impression de nous aventurer, parce qu’il y a toujours des changements. La vigne ne raconte jamais la même histoire. Elle nous déroute et nous séduit. Souvent je la guette… Un peu comme un animal aux aguets. Vivre au contact de la nature, c’est épouser ses variations qui sont imprévisibles avec les méthodes de vinification naturelle. Ce n’est pas facile, mais c’est beau ».

Une autre beauté se livre à la dégustation. Le goûteur que je suis l’écoute pieusement car elle vient du langage. Le champagne surtout fait parler tous les sens. L’oreille déjà sursaute au fracas victorieux du bouchon et glisse vers le frissonnement d’une mousse, élégante, aérienne, le verre bruisse en decrescendo, la dentelle des bulles, elles dansent… « La Perle » montre une belle transparence, un jaune cristallin, l’attaque est élégante sur des bulles fines en abondance, exhale une saveur subtile qui dure en bouche. « La perle noire » caresse l’oeil de sa robe saumon, un premier nez fruité, de baies acides et mûres, un amer rafraîchissant en finale.

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Au domaine

Le domaine de L’Ocre Rouge (en référence à l’argile entourant les galets de quartz) nous offre deux vins effervescents de grande qualité, à partir des cépages nobles du champagne : le Pinot noir (raisin noir à jus blanc) donne corps et puissance, les arômes de fruits rouges ou de sous-bois ; le Chardonnay les arômes délicats de fleurs blanches, les notes d’agrumes, parfois de beaux amers, une fraîcheur minérale.

Néanmoins notre viticulteur ne s’en laisse pas conter, « autant de nez, autant de jugements de goût ; je retiens évidemment la comparaison élogieuse avec un bon champagne, et que tous mes vins sont jugés atypiques ».

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‘’Je suis venu ici pour cultiver l’AUTHENTIQUE et l’ATYPIQUE’’ pourrait dire ce Jean de Florette des temps modernes qui, savant à la main heureuse, réussit avec succès en Occitanie. Santat ! A la vòstra !

 

 

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Elsa Anterieux, Mystère Mijoté et confitures

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Sur la Corniche des Cévennes, route mythique s’il en est, Elsa a créé une jolie conserverie artisanale dont les confitures, marmelades, délices et confits sont si près du fruit pur ou du légume que votre palais entre dans un jardin. « Mystère mijoté » est le nom donné à ses savants mélanges de saison où plantes et épices sur l’étiquette intriguent jusqu’à la bouche conquise qui n’a plus de question. « Melon à la verveine », « Confiture safranée » de groseille ou d’orange douce, « fraise à la cardamome »…, si sa petite boutique cultive les associations heureuses, vous serez également surpris par ce que vous croyiez connaître. La prune, l’abricot, la figue ou la châtaigne, l’églantine et toutes les baies sauvages, l’oignon même livrent des parfums inédits.

Le secret d’Elsa ?

Une certaine exigence de « ne pas dénaturer ce que la terre produit de bon. J’ai toujours à l’esprit le premier goût, la découverte d’une fraise des bois, sa manière de nous envahir le palais, notre désir de recommencer, d’être à nouveau surpris, de respirer le goût, de manger l’odeur de la fraise. Ma formation de diététicienne m’a sans doute aidée aussi à transformer le moins possible le produit naturel. En même temps je crois que nos aïeuls savaient faire. J’aime beaucoup quand les gens retrouvent le goût de l’enfance, le pot de confiture de la grand-mère, les odeurs du jardin ».

Un savoir-faire local

A Sainte-Etienne-Vallée-Française, notre confiturière cultive elle-même tout ce qu’elle peut et travaille avec les producteurs locaux  lorsque les framboises manquent, entre  autres bonnes choses. Elle les connaît bien, apprécie leur travail et choisit toujours les fruits les plus doux afin de réduire l’apport de sucre rajouté. « C’est la mesure du réfractomètre qui arrête la cuisson. J’ai ainsi un bon équilibre entre la conservation du produit et le goût naturel. Cela semble un peu scientifique mais mon brevet agricole me sert dès que je plante une graine, en plus des enseignements d’une famille terrienne, ma grand-mère avait des terres dans l’Hérault. Aujourd’hui j’ai l’impression de faire plusieurs métiers, je suis pour une part cuisinière, commerçante ; et marcheuse, tout ne se cueille pas au jardin ».

Elsa, nous en sommes sûrs, fera du chemin, et plus vite qu’à dos d’âne, l’animal de son compagnon, lequel organise ballades et bivouacs sur le chemin méditatif de Stevenson.

« Cela me plaît de partager sa passion, et un bon moment avec les randonneurs. On va les rejoindre le soir, on apporte du foin et de l’eau pour les bêtes, moi je confectionne des paniers-repas, les gens nous attendent, je n’oublie pas les confitures du petit-déjeuner ». L’avenir ? Elle souhaite, à côté du chaudron, installer au sein de l’atelier une sorbetière et immortaliser le goût des fruits dans une glace vive en saveurs, sans colorants. Sur la Corniche des Cévennes, route mythique s’il en est, le mythe deviendra-t-il pour une part celui des sorbets d’Elsa ? Nous lui souhaitons de tout cœur en mangeant « à la régalade » l’une de ses délicieuses préparations mijotées.

Elsa

 

 

 

 

 

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Voilà l’été à l’épicerie de Nimes

epicerie nimes fete musique 2019

La fête de la musique 2019 nous a ouvert en grand les portes de l’été, où nous serons heureux de vous accueillir pour de rafraichissantes sessions et autour de nos produits d’épicerie, à emporter ou à déguster sur place.
Voici quelques images de la fête qui s’est prolongée jusque tard dans la nuit, pour le bonheur d’être ensemble et de partager quelques standards du rock et du blues avec le Black Glasses Trio.
Merci aux musiciens, aux danseurs et aux convives !

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Faites de la musique !

black glasses trio concert epicerie de nimes

Nous serons heureux de partager avec vous les notes endiablées du BLACK GLASSES TRIO, emmené par l’ami Michel Bachevalier.
Avec bien sur pour accompagner cette soirée Blues, Booggie, Rock et étancher nos soifs, l’assortiment habituel de l’Epicerie, nos planchas, nos vins nature et nos bières artisanales.
Au plaisir !
black glasses trio concert epicerie de nimes
Fête de la musique 2019, à l’Epicerie de Nimes
14 rue de l’Agau
à partir de 20h
Black Glasses Trio
PHILIPPE Piano , voix
MICHEL Batterie
BOBBY Guitare, Chant, Harmonica

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Sylvain Petit, vinaigre, moutarde, limonade

L’art du « maître saucier », qui en a la mémoire ? Sylvain Petit vous conte l’histoire des vinaigriers-moutardiers avec une telle curiosité de savant que sa parole semblait destinée aux ondes. C’est depuis chose faite, notamment sur France Inter qui lui a consacré une émission en 2018 aux côtés du grand Chef Philippe Bellissent, lequel manie avec audace moutardes et vinaigres artisanaux. Si je vous en conseille vivement l’écoute (« On va déguster » par François Gaudry), c’est parce que Sylvain est aussi un homme de science qui parle des molécules du piquant, du moment où « la sinigrine se transforme en organosulfuré » et croyez-moi, ses explications scientifiques font plaisir à l’intelligence. Elles montrent que souvent l’humanité sait par expérience ce qu’elle découvrira longtemps après des lois naturelles et qu’il ne suffit pas de lire des traités pour savoir faire, tel est le secret du tour de main.

L’origine du mot Moutarde

Mais je ne puis raconter à mon tour de la même façon et la pâte romaine et le vin aigre immémorial, seulement une légende, celle d’un homme debout, d’une  grande  cohérence  éthique.  En  me souvenant  de  l’origine légendaire  du  mot « moutarde » que m’a rapportée Sylvain, je dirai « Moult me tarde » de faire le récit du chevalier à la fleur de chou qui introduisit la moutarde locale en Ardèche et fit récemment une boisson désaltérante, surprenante en fraîcheur qu’il vous appartient de deviner.

Laissez-moi vous raconter l’histoire du seigneur Sylvain d’Aizac, maître saucier du royaume dont les rois et les reines sont les chefs étoilés, et lui « Talent gourmand » d’une autre Table ronde ; en l’an 2017, il fut grand moutardier. Il était une fois un jeune ingénieur de  France  qui  voulait  vivre  en  cohérence  avec  Dame  «  Nature  »  ou  bien  Dame « Naissance », cette unique beauté à laquelle l’Ardèche offre vignes et fleurs. Alors qu’il inventait des formules compliquées en diable dans une tour industrielle, loin de ce paradis entrevu en rêve, lui revint une ancienne chanson de la ménestrelle Barbara : « Dis, quand reviendras-tu? / Dis, au moins le sais-tu? / Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère / Que tout le temps perdu ne se rattrape plus ». Cette nuit-là, le jeune homme quitta la tour, le navire et regagna la terre, une petite laiterie familiale où le travail lui plut. Mais un jour de liesse, descendu dans sa cave, il goûta du vin aigre et eut la révélation que l’antique vinaigre serait son élixir, un signe du destin. Lisant dans les grimoires, il remonta le temps et la Loire jusqu’à « la méthode orléanaise », qui met en bouche plus de douceur, rendant l’aigreur suave grâce au temps que l’on donne à la « mère » de cépage, six mois de patience et de soins au lieu de 24 heures chez les vilains du temple de Chimique. Ayant lu qu’à l’époque des malheurs, « le vinaigre des quatre voleurs » sauva le royaume de la peste, Sieur Petit fonda sa vinaigrerie en philanthrope, par amour du sorcier qui vit en tout saucier, disons-le sans ambages, pour écrire une page où l’on ne peste pas contre le vin aigre. Cependant à Aizac, près du château de Craux, l’attendait une nouvelle quête…

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Son âme était tranquille et le jour se levait. Il avait ressuscité un métier disparu, il était fier de son travail devant ses fûts de chêne, la myrtille de Barnas parfumait l’humeur du chardonay, les rouges naturels enivraient l’échalote, le miel de lavande ou de châtaignier, icelui venait d’être référencé au Collège Culinaire de France. Sous la fraîcheur des voûtes, il en était heureux. Il était tout à sa joie calme quand une sphinge l’interrogea soudain : — ‘’Quelle est la chose qui ne se fait plus mais qui pourrait encore se faire, et même ici-même où tu passes ta vie ?’’ A la voix, il répondit sans hésiter : ‘’la moutarde’’. A quoi avait servi de bouter les Anglais hors de France si la moutarde montait au nez avec des graines du Canada ? Pourtant cette fleur de chou était gallo-romaine.

Ainsi le nouveau graal fut piquante aventure, sinon de moutarder un lapin du terroir, du moins d’avoir des fleurs de moutarde à foison qui dépolluent les terres en plante de jachère. Il choisit donc la pierre où bâtir son moulin. Des carrières de Chomérac sortit son sacré grès, la machine à moudre des Archives et de l’ancien français où un « pied » bourguignon mesure le passé et ne vaut pas l’orléanais ou un autre. Dieu reconnaîtra le sien et le travail de Bénédictin, pensa le chevalier en regardant ses pieds. Il fut long le chemin pour construire sa meule, semer les fleurs en quatre variétés, ramasser les crucifères épicés, à la faucille, sous un soleil de plomb. Puis le maître saucier enleva seul la cosse des fruits frais, trempa dans « le vert jus » qui est son bon vinaigre, les graines gorgées promises à la moutarde fine ou à l’ancienne selon comment on tamise et broie. Le miracle se fit. De gloire il ne voulut pas. Déjà il appelait la sphinge pour un autre défi, laquelle s’énerva : — ‘’Qu’est-ce que ne t’a pas donné ta mère ?’’ — ‘’De la limonade’’, se dit-il et il se mit à ajouter à la mère de vinaigre du sucre et du citron suivant une recette du XVIe siècle.

Mais il est l’heure d’en venir à la morale du conte :

Une bouteille à la ‘’mère’’ vaut mieux qu’à l’océan Mais cela ne suffit aux métiers renaissants.

Les gestes des anciens auraient tôt fait naufrage Si les livres n’étaient le témoin du passage

Et la vie le temps de l’action.

Tel l’homme et ses résurrections,

Pensez avec vos mains et votre intelligence. Ainsi l’écologie écrit nos seules stances

Si l’on veut cueillir le jour d’après et la vie.

Carpe Diem !

 

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La Maison Broche, Les Vans, Ardèche

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La Maison Broche est une institution : la Boucherie-Charcuterie du patrimoine mondial des Vans, réputée depuis 1926 pour la qualité de ses viandes ou terrines (y compris de sanglier). ’’Les meilleures caillettes du monde’’ disent les langues du pays. La caillette aux herbes de Nicolas honore la tradition en étant fameuse. Quésaco ? C’est un petit pâté provençal à base de cochon goûteux et de tendres blettes, le tout enveloppé d’une cuisson dorée qui met l’eau à la bouche et vous donne une faim de « gourmandas ». Patience. Nous rendons aujourd’hui visite au descendant de ce noble métier avec mon amie Christine, photographe, et quelques questions de votre serviteur.

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Nicolas nous accueille d’un sourire jovial, le phrasé chantant  de l’accent qui dure.

Bruno — Nicolas, peux-tu nous dire quelle est l’origine de l’activité ?

Nicolas — Tout a commencé au début du siècle dernier en Ardèche, mes aïeux tenaient près des Vans une boutique de morceaux de choix qu’on ne nommait pas encore « boucherie ». Louis Broche, mon arrière grand-père, maquignon de son état, élevait des bestiaux dans le village de Gravières. Parallèlement à leur commerce, Louis partait par monts et par vaux faire des tournées avec son camion, de hameau en village. C’est en 1951 qu’Edmond, leur fils, a décidé de reprendre ici la boucherie du marché, développant la charcuterie artisanale qui est au boucher ce que la pâtisserie est au boulanger, un art de la recette, des spécialités du chef. « A ma manière » résume le style de l’artisan qui met sa touche personnelle. Mon père, en faisant son apprentissage avec mon grand-père, a également connu les tournées à la frontière du Gard et de la Lozère, et le secret de la caillette ! En 1988, mes parents, Evelyne et Christian Broche, ont repris l’affaire, les beaux outils et les techniques de fabrication maison. J’ai des souvenirs affectifs du commerce, car être fils de commerçant, c’est vivre dedans, en plus nous habitions juste à côté. Je me vois vers onze ans saluer les clients et venir comme un grand à la caisse, je faisais la plonge, j’aidais mes parents. C’est une superbe école, j’ai appris beaucoup de choses, dont l’exigence, le rapport humain. Mais je ne me suis jamais senti prédestiné à la poursuite de l’entreprise. Ma famille m’a laissé la liberté d’étudier autre chose. Parfois j’ai l’impression d’être arrivé dans la danse un peu par hasard, puisque j’ai fait une école de commerce dont les enseignements étaient loin de l’activité familiale. On forme actuellement bien davantage au système de la grande distribution. Or justement, je n’étais surtout pas destiné à ce genre de vie-là. Sans doute parce qu’il n’a pas de destin humain. Moi je voulais faire vivre un commerce artisanal, montrer que c’était possible. Mon mémoire d’étude s’intitulait « Entreprendre et innover dans l’artisanat français », j’y défendais la capacité de perpétuer la tradition et notre histoire. Je n’ai pas compris immédiatement que c’était mon histoire, que j’avais cru m’en éloigner pour mieux y revenir peut-être.

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Bruno — Comme tu nous as déjà parlé d’un beau souvenir, quel est maintenant le plus beau compliment qu’on t’ait fait ?

Nicolas — ‘’Merci d’être encore là’’. Cela touche les gens du pays qu’après tant de temps, la famille Broche existe avec son artisanat. Je suis quand même la quatrième génération, on fêtera le centenaire en 2026, c’est beau. J’ai des clients qui venaient du temps de mon arrière grand-père et lorsqu’on voit leur sourire vous adresser un ‘’c’est toujours aussi bon’’, je me sens justifié. Mon travail a du sens.

Bruno —  Qu’est-ce qui fait ton bonheur dans ce métier ?

Nicolas — Ce qui me rend heureux, c’est de maintenir cette histoire et la qualité du produit, surtout dans une société où il y a de sérieuses remises en question sur la mauvaise nourriture, la ‘’mal bouffe’’. Je prends beaucoup de plaisir à valoriser notre histoire, ce qu’elle contient d’amour du métier et des gens.

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Bruno — Une dernière question, Nicolas, qu’aimerais-tu transmettre ?

Nicolas — Au delà du bien manger, transmettre des valeurs dites sociales, humaines, parce que quand on est commerçant dans un commerce de proximité, on a un rôle social qui est très important, par exemple en amont avec nos fournisseurs, les petits producteurs que nous faisons travailler, ça, ce sont des valeurs qui se perdent, à cause de la grande distribution, des modèles qui se sont construits avec l’hyper consommation et qui sont à présent en train de s’effondrer. On revient, me semble-t-il, à des valeurs plus humaines, j’allais dire : plus ‘’terre à terre’’, mais il faudrait entendre l’expression autrement. En danse, « terre à terre », cela signifie des pas de virtuose qui se font à ras du sol. Eh bien il me semble que l’artisanat mérite ce beau sens de « terre à terre ». Non, je ne suis pas entré dans la danse par hasard, comme je le disais tout à l’heure. Je me bats au quotidien pour faire valoir cet état d’esprit qui est un retour à l’essentiel, à la beauté de notre ancrage et de nos liens. Dans tous les domaines de l’artisanat, il y a ces valeurs d’écoute et de partage, ces valeurs de bon vivant.

Christine — C’est tellement juste, parfois vous êtes l’unique moment de parole pour les gens, leur chance d’être en rapport au monde et aux autres, d’avoir des nouvelles du pays, de se rappeler des histoires. On tient à la vie par ce qu’on retient des êtres et des choses. Ce que vous faites me semble un dialogue humain, avec le vécu des gens mais aussi avec la terre à vivre, à partager ensemble.

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Bruno — Merci, Nicolas, cela correspond parfaitement à notre esprit, tous les gens qu’on rencontre, et quelles jolies rencontres, témoignent comme tu le fais de cette joie de participer au bien commun terrestre. Et pour cela, il faut du courage, ’’en avoir dans le ventre’’, une autre expression qui retourne à l’essentiel, à notre force commune. Cela me fait penser à un livre que j’aime et à cette idée qu’il faut garder « beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie ». Tu vois, moi aussi, grâce à vous, j’entre dans la danse.

 

 

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Les saveurs de Valériane, Ardèche

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Les saveurs de Valériane sont douces comme le caractère de cette jeune cuisinière, passionnée de goût depuis l’enfance. Elle voulait une activité où elle puisse rester au pays. Quand on a la chance d’habiter Payzac (Ardèche), on ne cherche pas la couleur en dehors de sa terre. Alors elle a testé sur ses enfants des trouvailles culinaires qui les rendaient de plus en plus magnifiques, « sans plaisanter ».

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Elle a un rire joyeux. Les grandes personnes se délectent tout autant de ses biscuits maison, ronds sablés au confit d’épices, à la fleur d’oranger. Quel que soit le lever, la journée trop courte ou longue, rien ne vaut les cookies de Valériane pour demeurer aimables et fondre avec le chocolat ou l’amande, la noisette. Son laboratoire de cuisine est un conte de fée, un festin de mélanges. Les fruits ne sont jamais secs au cœur de ses fabrications moelleuses.

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Son plus beau souvenir ? « Une castagnade autour d’un feu de bois, j’aime les gens. J’adore les régaler sur les marchés et voir leur plaisir. Faire et se faire plaisir au niveau gustatif me semble essentiel pour continuer à vouloir une vie agréable. Cela veut dire aussi se battre pour la nature et l’artisanat, défendre et inventer le goût des bonnes choses, puisqu’elles font du bien à l’âme et au corps ». Notre fabricante travaille également les légumes, les olives et le chèvre auxquels elle met ‘’sa pâte’’ dans de délicieuses tourtes ou des croquants Croc’Apéro. D’autres éclats de joie.

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Amélie Clavier, alchimiste de la verveine en Ardèche

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Amélie Clavier, alchimiste de la verveine au lieu-dit de l’Elzet, en distille les parfums de la tisane à la liqueur et en augmente les vertus grâce à des manipulations secrètes. Elle était dessinatrice de végétaux quand elle a voulu comprendre autrement ce que disent les plantes. Découvrir leur structure intime, les propriétés médicinales ou les arômes qu’elles recèlent lui procure un plaisir d’aventurière. A travers ses expérimentations savantes, la verveine lui est apparue comme l’or fin du palais, probablement la plante philosophale d’un Nicolas Flamel au féminin.

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Amélie est tournée vers l’instant précieux où la magie opère. « C’est l’été. J’ai l’impression d’être dans le champ et de n’écouter que la plante en plein soleil. J’attends. Quelquefois je me dis : pas aujourd’hui, peut-être demain. J’écoute. Il y a encore un grand silence, seulement les grillons, la brise très douce, le vent dans les arbres. Je reviendrai le lendemain. Au moment où il fait le plus chaud, vers deux-trois heures, le soleil tape très fort, j’adore ce moment. Je suis toute seule, complètement seule, je sais que les plantes sont toujours là et je réfléchis à la cueille des feuilles à maturité. C’est comme un temps suspendu ».

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Notre alchimiste travaille avec le temps qu’il faut, éloge de la lenteur, selon des techniques de transformation douces préservant les senteurs et toutes les qualités de « l’herbe de Vénus ». Elle est touchée de la gratitude de plusieurs ‘’becs fins’’ des Guides gastronomiques qui apprécient son activité et s’accordent sur ses choix d’expérience. C’est une belle reconnaissance que celle des grands connaisseurs. Elle voudrait transmettre aux enfants de la terre « quelque chose de riche, le contraire de la stérilité, des parcelles vivantes ». Par son talent et son énergie, Amélie fera beaucoup d’émules, telle est d’ailleurs la racine de son prénom. 

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Anne Morati, vin d’Ardèche, domaine du Vialat

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Anne Morati se nomme elle-même « vigneronne » en hommage au métier. Sa voix grave et chaude est déjà une signature : « Etre dehors avec mes vignes me rend heureuse, le travail manuel de la vigne, être avec les gens quand il y a l’épamprage, partager le savoir et la vie liés à l’agriculture, au monde agricole à l’échelle humaine. La dimension relationnelle est particulièrement forte autour du vin. Tout le monde se retrouve. J’aime cette convivialité. Sans excès, le vin nous fait tenir ensemble, échanger loin des opinions politiques des choses plus profondes. »

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Ayant repris seule des terres viticoles à Lablachère, cette ardéchoise de cœur fidèle nous raconte l’histoire de ce vieux domaine du Vialat, le partage équitable en parcelles à la Révolution ; la même famille y a travaillé depuis 1794 des cépages comme le viognier, le merlot, ou plus récemment le marselan couplant cabernet et grenache. Et c’est elle, la vigneronne, qui a perpétué la tradition du savoir-faire, soucieuse de l’agri-écologie et de l’équilibre de son vin, un vin aimable, doué de finesse et de corps.

A la première vendange, Anne ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?, elle se souvient que la solidarité était là, avec le retour des anciens vendangeurs ou l’arrivée de jeunes adorables qui tous lui ont prêté main-forte. La beauté des commencements a pris une autre forme. Aujourd’hui, elle est émue que dans son vin de toutes les couleurs, on puisse reconnaître « un vin de femme ». C’est pour elle le plus beau compliment, elle peut signer son vin : Anne Morati, vigneronne.

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Hervé Cesco, miel entre Gard et Lozère

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Hervé Cesco est apiculteur et heureux de sa liberté. Les dieux avaient besoin de lui pour l’hydromel, les amoureux pour leur lune de miel divin(e) mais il s’est mis au service des fleurs que font pousser les abeilles. Un homme libre. Avec une philosophie naturelle. Descartes ne doit-il pas à l’apiculture son plus célèbre raisonnement ? « Prenons pour exemple ce morceau de cire tout fraîchement tiré de la ruche : il n’a pas encore perdu la douceur du miel qu’il contenait, il retient encore quelque chose des fleurs dont il a été recueilli… ». C’est presque poétique. La nature appelle le poème.

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Hervé aurait pu devenir instituteur, maintenant, son bonheur, c’est la pollinisation avec deux « L » qui volent vers la métamorphose de l’odeur en saveur dans ses châteaux de bois. Le thym, le romarin, la lavande, les longs jaunes des châtaigniers, tous les pollens exhalent le parfum de la terre poudré par le vent. N’en oublions pas l’effort.

epicerie_nimes_miel-herve-cesco« Je fais mon métier librement, par volonté et par plaisir. Il y a beaucoup de travail avec les abeilles, des soins particuliers, des moments propices, le choix d’une reine est périlleux. Je dois aussi changer de lieux et de paysages. C’est une contrainte plaisante. J’aime marcher à travers les collines ou les monts, le sentiment de liberté que cela me donne. Je suis seul avec mes ruches. Je les approche lentement, je répète les gestes des anciens. J’aimerais que mes enfants gardent quelques ruches plus tard. Mes ruchers sont en transhumance entre le Gard et la Lozère. Je récolte les saisons. »

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Hervé est aimé de ses abeilles. Miel d’hiver, miel d’été, d’une floraison l’autre. Son miel a l’odeur entière de la garrigue.